Près de 50 personnes ont participé à la conférence,  animée par Mme Agnieszka Moniak Azzopardi (A.M.A.) professeur d’histoire géographie. Dans sa conclusion, Monsieur Michel Dorin, Consul honoraire de Pologne, souligne : « Pour comprendre un pays, il est important de connaître son Histoire ». Espérons que nous saurons apprendre du passé pour mieux préparer l’avenir !

« La Pologne a changé », « Ce pays multiple, diversifié et complexe…. montre aujourd’hui une compassion sans limite » affirme d’entrée de jeu Mme A.M.A.

Plutôt très fermée sur sa politique migratoire, la Pologne a soudainement accueilli presque trois millions de personnes depuis le 24 février dernier. Comment expliquer ce revirement ?

Avant de répondre à la question Mme A.M.A. nous présente la Pologne, sa géographie, son histoire mouvementée depuis 966 jusqu’à aujourd’hui, en insistant sur la période communiste (où elle mêle avec émotion ses souvenirs personnels à la grande Histoire), ses valeurs… et nous aide ainsi à mieux appréhender un pays très attachant entré dans l’UE en 2004

Au début, La Pologne était un très bon élève jusqu’au retour aux fonctions en 2015 du parti polonais PIS qui s’oriente vers une pratique autoritaire du pouvoir en s’attaquant à l’indépendance du système judiciaire tandis que sa politique sociale promeut des valeurs conservatrices (rôle de la religion, place des femmes, homosexualité, droit à l’avortement, position par rapport aux migrants…). 83 % des Polonais sont pro-européens (en France 38%) et ne veulent pas sortir de l’Europe. Le gouvernement ne cesse de répéter son attachement à l’Europe mais en même temps, il ne cesse de remettre en cause la primauté du droit européen sur le droit national. Il ne veut pas quitter l’UE, il veut la changer de l’intérieur.

C’est dans ce contexte que la guerre en Ukraine a commencé. Au départ, l’accueil des Ukrainiens a reposé sur la population et les bénévoles d’associations. « Les Polonais ont ouvert leurs portes ». Très vite le gouvernement s’est engagé : droit de séjour, permis de travail et accès aux soins pendant 18 mois, versement de 8€/j et par personne aux citoyens accueillants des réfugiés ukrainiens, ouverture des écoles….. Nul n’a été refoulé.

Plusieurs facteurs expliquent ces bras ouverts.
- 300 000 Ukrainiens travaillaient déjà fin 2021 en Ukraine,
- Les langues sont proches
- la religion chrétienne est aussi un pont entre les deux populations l’une catholique, l’autre plutôt orthodoxe.
- un passé douloureux commun « Les Russes font avec vous ce qu'ils ont fait avec nous. On est à vos côtés » disent les Polonais

Un panel de questions conclut un exposé bien documenté et très intéressant.

Un grand merci à Mme Agnieszka Moniak Azzopardi pour cette soirée très appréciée